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Dyspraxie - Dysgraphie

Retentissements

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L’enfant dyspraxique a des difficultés dans la vie quotidienne, mais son handicap lui fait bien souvent développer des points forts variés, dans des domaines différents qu’il faut savoir reconnaître et encourager : la mémoire, la culture générale, le sens artistique, le goût pour l’expression orale, la capacité d’écoute  et d’empathie … 

 

Il ne faut jamais oublier que chaque enfant est différent en fonction de l’intensité des troubles, des types de gestes touchés, de l’association éventuelle avec d’autres troubles neuro développementaux : (dysphasie, dyslexie, dyscalculie, troubles de la mémoire, troubles de l’attention avec hyperactivité (TDAH), troubles visuels, troubles des fonctions exécutives - fonctions qui planifient l’exécution) mais aussi de sa personnalité, du milieu socio culturel, etc….

Certains enfants dyspraxiques ne savent faire du vélo qu’à 14 ans, n’apprennent à nager qu’à 12 ans, ne sauront pas faire leurs lacets avant 15 ans ... ou jamais.

L’enfant évolue également par lui-même, et met en place des stratégies compensatrices souvent adaptées à ses capacités.

Il faut donc prendre le temps de faire « le tour » de l’enfant pour pouvoir mieux l’aider. 

 

    1. L’implicite

En difficulté d’abstraction, les dyspraxiques vont répondre au sens littéral d’une question (orale comme écrite), sans en percevoir son sens implicite.

 

          a / L’implicite à l’oral

Les enfants dyspraxiques n’accèdent pas à l’implicite. Rien ne va de soi, rien n’est évident. La réponse aux questions peut étonner :

« on a fait une interro en français aujourd’hui »

- Ah bon, sur quoi ?

« Ben, sur une feuille ! »

C’est l’enfant qui a raison. Il a bien répondu à la question. Mais ce n’est pas la réponse que l’on attendait….

À cause de cet implicite, il faut apprendre très vite l’autodérision à l’enfant dyspraxique. Une réponse rapide en classe, pour faire plaisir à l’enseignant(e), peut donner lieu à rigolade de quelques-uns parce que, justement, l’enfant va répondre à la question et pas à ce que l’on attend comme réponse.

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L’enfant aura alors le choix entre deux façons de réagir.

Ou bien, il se ferme parce qu’on se moque de lui ;

ou bien, ayant appris l’autodérision, il se dira qu’il a encore dit quelque chose de drôle.

 

Entre les deux, le seul choix possible est la deuxième attitude.

Seule, l’autodérision - que vous lui aurez appris - permet de faire face.

Il faut lui expliquer que ce qui se passe dans sa tête n'est vu par personne et qu'en cas de propos rigolo, il faut qu'il les revendique. Ainsi, il passera pour le clown mais au passage, se fera des copains et des copines.

 

          b / L’implicite à l’écrit

Ce qui est interprété comme une difficulté de compréhension d’un exercice peut aussi s’expliquer autrement que par l’incapacité à comprendre le langage écrit, exemple :

La consigne : « conjugue le verbe à l’infinitif au présent de l’indicatif » Suis une phrase avec un sujet, des petits points pour écrire le verbe conjugué, un complément d’objet et, après le point final, au bout de la phrase, on trouve un verbe à l’infinitif entre parenthèses.

Et notre dyspraxique va d’abord chercher un verbe qui convient, le conjuguer puis l’écrire. Il ne voit pas le verbe entre parenthèses au bout de la phrase.

Et donc, il aura faux puisque n’aura pas conjugué le verbe demandé. Et on croira qu’il n’a pas compris la consigne ou qu’il n’a pas appris la leçon ou qu’il ne sait pas faire.

Et quand vous expliquerez que, simplement, il n’a pas « vu » le verbe qu’il fallait conjuguer, on vous répondra : «Mais enfin, c’est évident qu’il faut conjuguer le verbe entre parenthèses !! »

Ben non, pour le dyspraxique, l’évidence, il n’y en a pas. Rien n’est évident, ni automatique. Il faut lui expliquer ou montrer une fois et puis, il saura faire.

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ATTENTION : L’implicite se cache partout.

 

    2. L’angoisse du Dyspraxique

Un enfant dyspraxique est angoissé. Cette angoisse ne se voit pas à l’école, ce sont les parents qui en témoignent. S’il oublie un livre, un cahier, de noter un devoir, il faudra appeler toutes les mamans de la classe… Cette angoisse se retrouve au coucher. Petit, il peut se réveiller la nuit en panique. Cette angoisse s’estompe avec le temps. En fait, surtout, elle ne se voit plus ou plus exactement, il la gère mieux. Mais, pourtant, quand il rentrera dans une nouvelle pièce, par exemple, il lui faudra quelques instants pour appréhender l’espace.

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Mis en confiance, au fur et à mesure qu’il grandit, il saura utiliser parfaitement certains de ses points forts et arrivera à réaliser des actions qu’il ne pouvait faire plus petit. 

 

A Noter : La dyspraxie associée au TDAH et au Haut Potentiel est le trio gagnant pour les phobies scolaires.

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Troubles fréquemment associés, à rechercher dans tous les cas : 

  • la dysgraphie qui est inhérente à la dyspraxie

  • la dyscalculie, fréquente en raison des difficultés d’abstraction

 

Mais aussi, bien sûr : 

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La Dysgraphie

L'écriture est le miroir de l'image que l'on présente de soi-même. De fait, l'enfant dysgraphique, avec ses écrits, montre une image dégradée de lui-même et se rend parfaitement compte qu'il n'arrive pas à dessiner les lettres comme son camarade. Ainsi, l'image de soi et son estime sont particulièrement entamées. 

Il faudra être vigilant à ne pas être exigeant sur la qualité de l'écriture, la qualité - propreté du rendu d'un devoir pour ne pas infliger une peine supplémentaire au handicap déjà présent. Il faut impérativement relativiser l'écriture et passer rapidement sur l'ordinateur. 

 

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