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Dyspraxie - Dysgraphie

Conseils

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Pour commencer, pensez à le responsabiliser mais la responsabilisation sera toujours proportionnée à ses capacités. On peut leur confier certaines tâches peu complexes : ranger les couverts, mettre leurs affaires dans la corbeille du linge sale, porter des messages, accrocher leurs affaires sur un porte-manteau à leur hauteur…

Il faut chercher à développer l’intérêt de l’enfant pour toutes les activités qui nécessitent de la logique et leur proposer de suivre une série déterminée d’étapes (exemple : la cuisine). 

Il vaut mieux privilégier les responsabilités simples et ponctuelles qui seront gratifiantes et permettront à l’enfant d’évoluer par sa propre expérience. La valorisation de ses réalisations est essentielle. Pour un aîné, on trouvera toujours certaines tâches qui permettent d’aider les plus petits (mettre une cassette dans le magnétoscope, accompagner le petit frère aux toilettes…). Même si leur compétence gestuelle est moindre, il faut maintenir le rang de l’enfant dans sa fratrie. 

On ne les écartera pas de la participation aux tâches domestiques sous prétexte de ses difficultés manuelles, mais au contraire on cherchera à lui confier des travaux simples, en soulignant les progrès accomplis. 

Pour les difficultés de repérage dans le temps, on cherchera à respecter une ritualisation des activités de la journée, à verbaliser tout changement dans l’organisation. Pour aller plus loin, on pourra chercher à «manipuler» la notion de temps en utilisant des repères visuels sur les calendriers, les éphémérides.

On offrira une montre digitale plutôt qu’une montre à aiguilles (ils peuvent avoir du mal à percevoir les graduations). 

 

    1. L’acquisition de l’autonomie et l’estime de soi. 

Important : l’autonomie n’est pas de faire les choses mais bien de savoir ce qu’il y faut faire et à qui s’adresser pour le faire. 

 

Dans tous les cas, l’enfant dyspraxique souhaite acquérir son autonomie plus encore que l’enfant ordinaire. Il est donc important de le suivre. Il fera seul dès qu’il sera en capacité de faire seul, il faut lui faire confiance.

En attendant, il est essentiel de l’aider autant qu’il est possible de le faire, d’organiser autour de lui. Il faut lui faciliter la vie et adapter, contourner avec lui, au moyen d’astuces, toutes les difficultés rencontrées.

Lui faciliter la vie, c’est se faciliter la vie.

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De toute façon, il faut prendre en considération sa fatigue, le temps disponible, l’urgence de la situation et la priorité sur les actes essentiels. 

Toujours en décalage avec des enfants du même âge, il pourra, de mieux en mieux, contourner ses difficultés. Par contre, il faut absolument mesurer et reconnaître les efforts qu’il doit, sans cesse, opérer.

Attention à ne pas l’infantiliser, ni le materner au-delà du nécessaire mais prendre en compte ses particularités.

 

                L’estime de soi s’apprend d’abord dans la famille

Pensez à valoriser ses essais quel que soit le résultat car sa confiance en lui est très fragile. Mais veillez à ne pas oublier les frères et sœurs, qui se sentent parfois délaissés. Il est nécessaire d’expliquer aux frères et sœurs les différences pour induire également les différences de traitement en cas de bêtise. 

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Privilégier l’apprentissage par l’oral. Pratiquer un langage oral toujours très précis.

L’enfant dyspraxique n’apprend pas de façon spontanée en regardant l’autre, il n’apprend pas par imitation. Il est donc inutile de lui dire : « Regarde ! Il faut faire comme ça, tu vois ? ».

Pour certains enfants, cela peut même être contre-productif. 

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Vous pouvez le guider verbalement à accomplir certains gestes. Essayer de verbaliser l’action, de décomposer le geste en séquences, c’est l’aider à analyser ses gestes pour qu’il puisse mieux se les approprier.

L’enfant dyspraxique « fait d’abord dans sa tête ».

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La présence d’un adulte l'aide à se remémorer l’ordre dans lequel accomplir les séquences de gestes (accompagnement auditivo-verbal). Laissez-le parler tout haut : cela l’aide pour réfléchir, mémoriser, planifier ses gestes. 

Parfois, l’enfant parle beaucoup (en voiture par exemple) parce que son corps se repose et qu’il n’a aucun geste à penser. Sa réflexion est alors libre pour la communication : ne faites surtout pas taire votre enfant, c’est un moment privilégié de communication. Vous pourrez être alors très surpris de tout ce qu’il a emmagasiné comme informations dans des situations où il pouvait sembler absent. 

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Il est encore plus difficile aux enfants qui maîtrisent mal la parole (pour les dyspraxies bucco faciales), de montrer ce dont ils sont capables intellectuellement : il vous faudra faire preuve de patience pour comprendre ce qu’il veut exprimer.

 

    2. La dyspraxie et l’entourage

L’entourage doit également prendre l’habitude de s’appuyer sur l’oral pour aider l’enfant

  • Lui donner des indications précises sʼil cherche un objet. Ne pas désigner un endroit avec le doigt mais dire le nom de la pièce, la localisation (droite, gauche, haut, bas…)

  • Veiller à ce qu’il soit bien concentré et éventuellement le «ramener » vers la tâche à accomplir

  • L’aider à planifier ses séquences gestuelles, par exemple, en le questionnant : quʼes-tu en train de faire ? Que dois-tu faire ? Où en es-tu ?

  • Parler clairement à un rythme modéré en respectant des pauses pour faciliter lʼassimilation de la consigne et insister sur les mots clés.

  • Ne pas lui donner plusieurs consignes à la fois. Quand il est en train d’accomplir une tâche, ne pas le stresser : en lui demandant de se dépêcher, ne pas l’assaillir de commentaires pour ne pas le distraire car cet enfant dyspraxique est mono tâche et ne peut faire deux choses à la fois.

 

Il est possible aussi dʼaider lʼenfant à faire, en cherchant à créer des sensations corporelles mémorisables et reproductibles. 

Pour quʼil réussisse à acquérir un geste sollicitant fortement ses capacités de motricité fine, vous pouvez le guider, non pas en lui demandant de vous regarder et de vous imiter (ne pas lʼinviter à reproduire un geste « en miroir »), mais en vous plaçant derrière lʼenfant, lui prenant la main et faire le geste avec lui, soit sur lui, soit sur vous-même (par exemple pour lui apprendre à se coiffer, sʼessuyer, tirer les rideaux, glisser une clé dans la serrure, tartiner, etc.). 

 

    3. Apprendre à améliorer ses compétences sociales

Certains apprentissages sʼappuient sur lʼimitation : parce quʼon lʼa vu et intégré, on sait comment on dit bonjour, comment on se tient sur une chaise, comment on réagit dans telle ou telle situation. Cet apprentissage se fait de façon moins spontanée chez lʼenfant dyspraxique. En effet, tout ce qui requiert une stratégie visuelle lui échappe. De ce fait, un guidage oral sera aussi nécessaire ainsi quʼun entraînement à la maison : expliquer aux enfants de ne pas trop sʼapprocher des gens, de ne pas les toucher trop brusquement, de regarder dans les yeux la personne qui leur parle, de ne pas baisser la tête quand on veut l’embrasser… 

C’est un apprentissage parfois long et difficile : ne soyez pas trop exigeant. 

Plusieurs petits jeux pourront le sensibiliser à la communication non verbale. Cela lʼaidera à avoir un comportement adapté. Mimer chacun son tour une expression et faire deviner à lʼautre le sentiment exprimé (le dégoût, la tristesse, la joie, le doute….), faire jouer des situations à des poupées ou des marionnettes. Plus généralement, les exercices de théâtre sont excellents. 

 

    4. Accepter la dyspraxie

Dans lʼacceptation de toute forme de handicap, il y a au moins deux composantes :

  • l’acceptation par lʼentourage

  • lʼacceptation par lʼenfant lui-même.

Les deux mouvements peuvent fluctuer suivant le cheminement de lʼenfant et de sa famille. 

L’enfant dyspraxique perçoit très bien quʼil est moins performant que sa fratrie ou que ses copains à lʼécole. Il comprend aussi que son corps ne lui obéit pas aussi bien que celui des autres enfants. « Je ne fais pas ce que je veux, ma main ne dessine pas ce que jʼai dans la tête, je connais les réponses au contrôle mais je ne sais pas comment les organiser sur ma feuille… » 

En étant à lʼécoute de votre enfant, en essayant de voir le monde comme lui le perçoit, vous saurez trouver les mots nécessaires pour lui expliquer quʼil fonctionne différemment, que réaliser des choses simples lui demande plus dʼefforts, dʼattention et de temps.

Ces explications devront être données également aux proches et à lʼécole, ce qui permettra une meilleure compréhension de lʼunivers de votre enfant, et une meilleure acceptation de ce handicap, aussi bien par lui-même que par les autres.

Ne surtout pas oublier que l’enfant dyspraxique est souvent un gros dormeur ce qui nécessite une rythme de vie équilibré. La régularité des actes de la vie quotidienne sur des temps définis lui permettra d’être plus efficace et rassuré.

 

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