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Dyspraxie - Dysgraphie

Le quotidien

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À adapter selon l’enfant et l’âge

     1. L’habillage

On peut contourner les difficultés en supprimant tous les systèmes de fermeture : boutonnage, laçages et en préférant les velcros et les élastiques, … pour que lʼenfant soit le plus autonome possible.

Veiller à ce que lʼenfant soit confortablement installé et ne soit pas dérangé au moment de s’habiller.

Ne culpabilisez pas s’il vous faut choisir ses vêtements pour le lendemain. Ils ont du mal à adapter l’habillage au contexte.

Et il ne faudra pas, pour autant, oublier d’expliquer ces adaptations / contournements lors de la visite médicale.

​

          1.1 Les chaussettes.

  • Veiller à acheter des chaussettes bien élastiques, qui « s'ouvrent » facilement.

  • Lui montrer comment « faire une petite maison » pour mettre le bout de son pied.

  • L’aider à mettre le début de la chaussette, à lui dʼenfiler le reste.

  • Si cela reste difficile, n’hésitez pas à le faire pour lui.

 

          1.2 Les chaussures

  • Préférer les chaussures à velcro, ou les lacets élastiques.

  • Ou utiliser les lacets entortillés en forme de ressort sur lesquels il suffit de faire un nœud simple ou de les croiser plusieurs fois pour faire lien efficace.

  • Si les lacets sont choisis, utiliser des «stoppeurs» pour lacets à faire coulisser jusquʼau réglage souhaité.

  • Pour lʼentraîner à nouer ses lacets : utiliser des lacets de couleurs différentes attachés ensemble pour lʼaider  à  percevoir où positionner les lacets pendant l’apprentissage.

  • S’entraîner sur une chaussure « exercice » à poser à côté de soi.

  • Peindre un point de couleur sur la semelle de ses chaussures pour éviter que lʼenfant ne se trompe de côté,  ou mettre D et G quand il sait lire.

  • Ne jamais s’énerver. L’ergothérapeute aidera l’enfant à réussir.

 

          1.3 Les fermetures « Éclair »

Accrocher un « anneau brisé » en métal (utilisé pour rassembler des clés), ou pompon ou anneau de porte-clés pour que la fermeture soit plus facile à saisir et à manipuler.

 

     2. Le rangement

  • Ranger ses affaires dans un placard ou des tiroirs faciles dʼaccès : coller des photos sur le bon emplacement pour lʼaider à retrouver ses affaires ou, dès qu’il sait lire, inscrire le mot qui convient sur le tiroir. Veiller ensuite à ne plus modifier ces emplacements.

  • Choisir avec lui les affaires pour le lendemain et les ranger dans un ordre logique sur une chaise.

  • Marquer ses vêtements, ses sacs et toutes ses affaires dʼécole avec son nom, de manière vraiment systématique. Cela en facilitera la reconnaissance, par lui-même ou ses camarades en cas dʼoubli.

  • Ces oublis peuvent s’avérer fréquent, ne jamais s’énerver – prévoir plutôt les affaires en double.

 

     3. La propreté

Lʼenfant dyspraxique peut être en retard pour acquérir la propreté. Il se contrôle mal, demande à aller aux toilettes au dernier moment et a fréquemment de « petits accidents ». Là encore, il s’agit d’un geste.

Il a également besoin dʼaide tardivement pour faire sa toilette, rincer les cheveux, … et sʼessuyer, au-delà de l'âge habituel.

Il « oublie » de laver les parties non visibles de son corps (aisselles, nuque, etc…). C’est ainsi que même s’il est resté une heure sous la douche, il peut sentir la transpiration.

Il ne faut pas hésiter à l’aider.

À l’adolescence, pour préserver son intimité, on posera les questions d’usage : tu n’as pas oublié de te laver sous les bras, … . Il faudra questionner tous les jours pour ritualiser.

On le snifera également au passage, à la sortie de la douche, pour s’en assurer.

Il faudra lui expliquer l’importance des odeurs. On ne sent pas sa propre transpiration et à l’école, comme ailleurs, plus tard au travail, si l’on sent la transpiration, personne ne dit rien mais on vous met à l’écart.

 

          3.1 Pour aider les plus petits, on peut …

  • prévoir un pot « fauteuil »avec des accoudoirs pour se tenir et se lever facilement ;

  • mettre une marche en plastique pour quʼil monte facilement sur les toilettes ;

  • placer un réducteur de toilette.

 

          3.2 Jusqu’au collège, on peut …

  • lui rappeler fréquemment dʼaller aux toilettes ainsi que la séquence des gestes à pratiquer ; voire lʼobliger à y aller sans en sentir le besoin (car le besoin naît en même temps que lʼurgence),

  • l’habiller avec des habits pratiques (ni boutons ni agrafes),

  • prévenir l’enseignant de ne pas différer la demande de passage aux toilettes,

  • prévoir des changes pour lʼécole en cas dʼaccident.

 

          3.3 Pour la toilette, on peut …

  • utiliser du savon liquide (qui mousse plus facilement que le savon en pain),

  • lui mettre un peignoir de bain et lui apprendre à passer les mains sur son corps pour se sécher (ce qui lui permet également de « mieux sentir son corps »),

  • pour se brosser les dents : utiliser de préférence une brosse à dent électrique.

 

     4. Les repas

Veiller à :

  • ce que lʼenfant soit bien assis, les pieds par terre (ajouter un repose-pied sʼil nʼest pas assez grand), le dos bien calé et que la table ne soit pas trop haute. (Éviter quʼil ne soit perché sur des coussins instables),

  • lui donner des couverts adaptés à sa taille (tordre éventuellement le manche pour faciliter la préhension),

  • utiliser des petites cuillères profondes,

  • garder un gobelet avec un couvercle assez longtemps,

  • mettre « un set de table » pour éviter que son assiette ne bouge (on trouve en commerce spécialisé des sets antidérapants en latex),

  • utiliser des assiettes creuses type “céréales” avec un rebord (plutôt que des bols trop profonds) pour éviter de renverser la nourriture,

  • lui mettre un tablier en plastique type peinture pour le protéger (pour les petits),

  • ne pas trop remplir son assiette ou son verre,

  • lʼaider à couper la viande, éplucher les fruits, même à un âge avancé

  • lʼentraîner à couper en lui proposant de couper des aliments mous : banane, poire, fromage, et petit à petit de la viande tendre. Vous pouvez également lʼaider à sʼentraîner sur de la pâte à modeler,

  • lui confier des responsabilités : mettre les céréales dans le bol, lʼentraîner à verser son lait ou lʼeau avec une bouteille peu remplie.

 

Certains enfants dyspraxiques, au cours dʼun repas, peuvent arrêter de manger parce que l’action de chercher les aliments, piquer avec la fourchette, effectuer ce geste de multiples fois, leur demande trop dʼefforts. Cela entraîne même chez certains des tensions quʼils peuvent avoir besoin d’évacuer en quittant la table quelques minutes.

Il faut soit le laisser manger avec les mains (le jambon ou le poulet par exemple), soit lui couper la viande, soit accepter qu’il coupe de gros morceaux qui provoqueront une digestion plus difficile. Il ne sert à rien de le laisser en difficulté devant un fruit à peler.

Le moment du repas est un moment particulièrement éprouvant pour l’enfant dyspraxique : il lui faut à la fois garder une position «correcte» (il a tendance à se maintenir à lʼaide des coudes, voire à reposer la tête dans la main et donner l’impression de mettre la tête dans l’assiette plutôt que de lever le coude), utiliser les couverts, éviter que verre et couverts ne tombent de table. Certains mastiquent la bouche ouverte.

Il est important d’être compréhensif sʼils ne mangent pas proprement : il leur faudra plus de temps pour effectuer cet acte quotidien de façon correcte. Si vous voyez que votre enfant ne mange pas à cause de l’épuisement gestuel, nʼhésitez pas à lui donner à manger bien au-delà de lʼâge conventionnel.

 

     5. Les loisirs, le sport

Beaucoup désirent pratiquer des activités sportives et loisirs manuels qui peuvent sembler difficiles au premier abord : ski, vélo, tir à l’arc, judo, poney, poterie, peinture… Aucune activité nʼest à proscrire, mais il s’agira dʼadapter la pratique aux capacités et aux goûts de lʼenfant, en veillant à positiver ses efforts.

Il faut en particulier tenir lʼintervenant sportif informé afin quʼil comprenne les difficultés de lʼenfant, quʼil explique patiemment et sʼadapte aux limitations praxiques.

Les sports de compétition, notamment en équipe, où lʼenfant moins habile peut être facilement « mis de côté » sont à envisager après réflexion avec les moniteurs/entraîneurs et lʼenfant (basket, handball, football, mais aussi gymnastique par équipe, natation etc.). Lʼéquipe doit être capable dʼaccepter un « jeu » un peu différent (il est parfois possible dʼinscrire lʼenfant dans une équipe plus jeune que sa tranche dʼâge).

Néanmoins, des surprises sont à attendre si l’enfant est très motivé pour un sport. Il peut alors déplacer des montagnes.

 

En matière de loisirs, les enfants dyspraxiques ont souvent une prédilection pour les activités faisant appel à l’imagination plus quʼaux jeux sollicitant lʼhabileté manuelle (comme les puzzles, les jeux de construction).

Voici une liste dʼactivités dont votre enfant peut sans doute, parmi d’autres, user sans modération :

  • les déguisements (jeux de rôle), les marionnettes, les figurines des dessins animés (inventer des histoires), les poupées et les dînettes, les voitures et les garages, tous les animaux (ferme, jungle, mer, dinosaures, oiseaux…),

  • les logiciels informatiques, les jeux vidéo (qui ont l’avantage d’apporter plus de dextérité aux mains et aux doigts, à la coordination des mouvements, mais aussi à la recherche visuelle et développe les réflexes) ;•les sorties culturelles (théâtre, cinéma, concerts, expositions, visites de musées, de villes, de châteaux, de jardins, de parcs animaliers…) et les voyages (prévoir éventuellement un temps de repos avant et après chaque visite),

  • les films en vidéo, les documentaires, les livres enregistrés, la musique,

  • la cuisine,

  • les jeux de baby-foot (entraînement coordination œil-main, rotation du poignet, anticipation des directions), avec un panier de basket, le badminton, le trampoline (pour muscler et travailler l’équilibre),

  • les pratiques artistiques (théâtre, danse, musique, arts plastiques…) en recherchant plaisir et épanouissement plus que performance et élitisme.

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Pensez à des solutions simples de substitution.

Si skier est impossible : la luge, les promenades en raquettes, les balades en traîneaux seront aussi des occasions d’apprécier les loisirs dʼhiver.

En attendant de savoir faire du vélo, une trottinette permettra à certains dʼapprendre lʼéquilibre.

Si la natation sʼavère hors de portée, pensez aux jeux et aux sauts en piscine (qui permettent de sentir son corps autrement). Leur apprendre les mouvements des bras et des jambes séparément, et surtout à être à l’aise sous lʼeau avant de passer à lʼapprentissage classique de la nage.

Toute activité doit rester un plaisir, un moment où lʼenfant nʼest pas mis en échec et peut s’épanouir.

En la matière, un seul conseil : laissez-vous guider par votre enfant.

 

     6. Comment l’aider à la maison, des propositions

Il est important de ne pas le surcharger de travail après sa journée de classe, sachant que cette fatigabilité est importante et découle des efforts fournis dans la journée.

Choisir un endroit confortable et au calme pour étudier à la maison, en contrôlant le bruit et les distractions visuelles (loin dʼun téléviseur ou d’une machine).

 

Veiller à ce que lʼenfant soit confortablement installé :

  • lumière éclairant nettement les supports mais venant de derrière lʼenfant,

  • cale sous les pieds,

  • pupitre légèrement incliné.

Penser à le soulager au niveau des gestes surtout le soir (de l’écrit, de l’organisation, des manipulations : pour trouver la bonne page,… )

 

Adapter les supports et améliorer la présentation du travail, pour aider lʼenfant à se repérer dans l’espace de la feuille (haut, bas, droite, gauche).

On peut baliser la feuille avec des traits de couleur : Trait vert à gauche (vert pour le départ), rouge à droite (rouge pour l’arrivée), jaune en bas comme le sable, bleu en haut comme le ciel.

Placer la feuille à la verticale (utilisation du pupitre) puis peu à peu la descendre à horizontale.

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